17 juillet 2006

Queue des larmes... San Fermín 2006 (IV)


J'ai juste plus envie d'écrire. Il fait orage depuis cet après-midi.
Ferrera fut immense avec deux trous dans les cuissots et cette grisaille encastée qui le poussait à bout. J'ai gueulé "torero" comme les autres. Les récompenses ? Le ridicule ne tue pas non plus à Pamplona. Il est sorti en regardant un gosse qui le bouffait des yeux, à lui.
On a chanté El Rey, on nous a entendu "llorar y llorar" jusqu'à Tijuana et c'était la fin, putain de "hijo de puta" de 14 juillet. A ma droite, vautré sur le filin, il pleurait, c'était fini.
Y’a pas grand-chose à dire.
Pobre de mí.
Superman est mort, le père Noël n’existe pas, Cendrillon a quitté le prince charmant, Georges W. Bush est toujours président des Etats-Unis, j’ai des carries, les schtroumphs ne sont plus bleus, la carte bancaire agonise, y’a pas de vagues à Hossegor, Almodovar arrête les films, Spiderman s’est fait bouffer tout cru par une grenouille géante, Stendhal n’a pas écrit Le Rouge et le noir...
Mille cierges de fortune ont esquissé des cieux de tristesse, San Fermín vient de partir sur la Costa Brava rejoindre San Isidro et les vierges de Séville, Sainte Madeleine les retrouvera un peu plus tard, leur nouba s’annonce d’enfer.
Catorce de julio, un nouvel an commence...
Y’a plus grand-chose à dire...
Adichat's.
Bon voyage à toi petite... qui ne me lira pas...