14 mai 2007

Rosa Jiménez Cano, le (vrai) retour


« Hubo un tiempo en que el nombre del ganadero y el picador ocupaban la mayor parte del cartel. Cuando los puyazos y derribos colmaban de emoción el tendido. A medida que ganó en importancia la muleta, el toreo ganó en reconocimiento artístico. A la vez, el toreo perdía cierta emoción, cierta agresividad. [...] »

C'est une joie que de retrouver la talentueuse Rosa Jiménez Cano, qui sort de l'ombre aux commandes d'un blog destiné à couvrir la San Isidro 2007. C'est une surprise que d'y voir associer El País où, grosso modo depuis le décès de Joaquín Vidal, les toros de Madrid étaient boudés voire ignorés. À dire vrai, je ne connais pas la nature exacte du lien entre la reporter et le quotidien ; toujours est-il qu'il est possible d'accéder au blog via le site du journal.

Jeune et farouche journaliste qui causait déjà de toros sur son rafraîchissant blog Nuevo Periodismo à la rubrique "Casta, poder y trapío" — tout un programme —, Rosa Jiménez Cano fait une envoyée assez spéciale en même temps qu'un soutien solide pour l'aficionado qui n'entend pas se laisser impressionner par les incessantes et sombres offensives des chantres de la camelote artistico-commerciale.

Vous pouvez donc profiter d'un point de vue cultivé, mordant parce que décalé et résolument indépendant du mundillo sur le marathon taurin madrilène en cours et ses marges. Enfin, difficile de ne pas citer Alfonso Navalón qui avait rendu hommage, une vingtaine de mois avant sa mort, à celle qui était son amie, qu'il avait soutenue ardemment à ses débuts et qu'il considérait comme la plus apte à reprendre le flambeau de la critique défenseur d'une Fiesta comme on l'aime. À la lecture des citations embrassant ces lignes, on jugera, si besoin était, de la parenté manifeste de leurs sensibilités :

« Viaje a los toros del sol reaparece a pesar de mi indolencia. [...] Es uno de los momentos más tristes de la historia del toreo. Cuando este mundo fascinante de emociones y ensueños se ha convertido en un burdo negocio donde todos quieren vivir a costa de humillar al toro. Ya no es el Rey de la Fiesta. Es sólo una pobre víctima del egoísmo de los taurinos, que le quitaron la casta, la fuerza y encima le asesinan en el peto, y luego unos presuntos toreros se hacen millonarios, practicando la trampa y no la arriesgada técnica del toreo. [...] »

¡Enhorabuena y suerte Rosa!

Image Alfonso Navalón © David Cordero