03 août 2007

Santa Coloma à Azpeitia


LE CONTENU DE LA BOUTEILLE

Azpeitia 2ª de feria. Nuageux, quasi plein. 6 toros de Ana Romero.

A MOITIE PLEINE - Extraordinaire encierro d’Ana Romero, avec des toros nobles, maniables qui ont autorisé les matadors Antonio Ferrera et Alejandro Talavante, avec deux oreilles chacun, à sortir par la Grande porte. Ils ont été accompagnés dans cette sortie par le mayoral de l’élevage en reconnaissance de la qualité de l’encierro et la vuelta al ruedo accordée au sixième.
Ferrera a enchanté le public en posant les banderilles, en toréant avec envie. Il manque la mort du premier mais se reprend avec le second ce qui lui permet de couper deux oreilles.
Ça n’a pas été l’après-midi de Matías Tejela. Le premier derrote fortement aux tablas dès sa sortie, s’y abîme une patte et en devient inutilisable, se maintenant debout avec peine. Le cinquième ne fut pas non plus un grand "collaborateur". Il chargeait avec peine et était juste de forces. Le diestro se montra volontaire mais son travail ne recueillit que le silence eu égard à la nulle transmission du cornu.
Talavante, comme on le pensait, s’est mis l’arène dans la poche. Il toréa son premier toro avec intelligence, en le laissant se reposer et sans jamais l’obliger. Une estocade à peine atravesada et deux descabellos l’ont privé du succès. Son second, celui de la vuelta, permit de voir le meilleur Talavante. La faena fut intense dès le début avec des derechazos main basse, des naturelles supérieures au toro et une superbe estocade qui autorisa les deux oreilles.

A MOITIE VIDE - La corrida, très commode de tête, était trop grosse ce qui fit qu’elle se bougea avec difficultés et ne permis pas de voir le Santa Coloma dans son état idéal. Les toros ont été faibles en général et sosotes dans leur comportement. Une pique chacun aura été largement suffisante et le six, celui de la vuelta, ne reçoit même pas une pique, mais un simple simulacre.
Ferrera, avec ses courses et ses inévitables sauts lorsqu’il prend l’olive sait qu’il empochera une oreille si l’épée ne lui fait pas défaut. Cette fois ce fut deux pour une faena moins accélérée qu’à l’accoutumée et avec la collaboration de l’excellent et noble quatrième.
Talavante vertical, encimista, et pesant avec autant de promenades pour donner de l’air au toro, avec du temple lorsqu’il ne se fait pas engancher. Cette façon de toréer est émouvante mais lorsqu’en face il y a de la puissance, dans le cas contraire c’est à mourir d’ennui.
La présidence mal. Une seconde oreille pour Ferrera totalement excessive et une vuelta al ruedo au sixième alors que le plus potable de l’encierro était le quatrième mais pas non plus au point de faire sonner les cloches.
Urko