04 septembre 2007

The Magic Rieumes Circus

Ainsi donc s'est refermé le 3ème volet de la trilogie "COQUILLA de Sánchez-Fabrés". Il y eut Saint-Martin-de-Crau, Mont-de-Marsan, et puis donc, Rieumes, dimanche dernier. 6 bestiaux affichés en vrais Santa Coloma, tendance ibarreña. Tout va bien... Ayant raté les 2 premiers convois, dont j'entendis le plus grand bien (voir notamment l'excellent reportage qui leur est consacré sur http://www.terredetoros.com/), je me devais de participer à cette 3ème version santacolomeña qui, rien que pour l'encaste et l'Histoire, vaut forcément le détour. Hélas, 1 000 fois hélas, que ce fut long, et hormis un tonton (le second) qui offrit quelques vifs espoirs, le reste, qu'on dirait "bon" car sans malice, ne fut qu'un lot gentillet pas "super-chaud-bouillant" pour en découdre avec le "matelas qui pique", jetant généralement l'éponge après le premier service. De la caste, oui, de la race, mais si la noblesse obligeait parfois a s'arrimer au palo et à tout ce qui dépasse, on ne notait finalement que peu de rebellion venant des cornus, laissant un peu s'évaporer de ce fameux "Coquilla Dream"... Dommage. Pour l'anecdote, on eut également le bonheur de constater que 3 d'entre eux avaient été grossierement rasés de pas très près. Vilain, très vilain... Il faut changer la lame.
Les hommes ? Alberto Lamelas proposait une muleta puissante à son second (brindé au maestro Meca) mais un "dardo" dans les molaires gâcha l'effet attendu (1 oreille toutefois... finalement, tout est possible). Son premier, trop aféité de l'avis des amateurs et monopiqué, ne retint pas mon attention. ZAP !
Joselito Adame, les "Nike" dans les starting-blocs pour le grand jour arlésien, se paya LE toro du jour. Et il fallut qu'il s'accroche, le chicano, tant ce toro chargea puissance 10, casque à pointe en avant, mâchoire serrée. 2 ou 3 grandes séries de la droite, basses, templées et dominatrices, mais une faena, quoique bien menée, allant a menos. On craignait l'absence d'une puya pour ce toro mort de faim monopiqué, et si sa race "enveutuenvoilà" lui permit d'embarquer le torero pour quelques tours , réclamant volupté à droite et dominio par le "très très très" bas à gauche, le petit José n'eut qu'à gérer le temps de la crise pour revenir à des attaques plus raisonnées. Une lame. Bonne. 2 oreilles et une vuelta suprême pour le Coquilla ; foule en délire, les gradins tremblent, le ciel se fendit en 2, tonnerre, l'eau se changea en vin, le grand cirque... J'ai eu peur.
A son second, c'était joli avec les banderilles et tout et tout... Oreille. Au suivant.
Notre Santo à nous fut très... Santo : "vaillantasse" partout, s'éclatant aux banderilles, et pis pour la suite, on verra au prochain coup.
Je vous le donne en 1 000, tout le monde sortit a hombros : toreros et... ganaderos, la gueule enfarinée et la banane triomphale, sensibles à l'excellente prestation de leurs produits faiblots et aféités (si si, c'est possible... même pas peur). Pardi, puisque tout le monde est content, alors c'est que tout va bien... au Magic Rieumes Circus !!!