09 avril 2008

Feria de Abril 2008 - Ruedo


Bientôt sur Campos y Ruedos, des Palha décevants, notamment sous le fer, mais pour certains non dépourvus d'intérêt, dont l'un seulement malheureusement croisera la route d'un Fundi décidément en grande forme ;

des Celestino Cuadri et des Cebada Gago au fond du trou, avec respectivement Fernando Cruz et Luis Vilches pour sauver quelques moments grâce à leur engagement et quelques beaux gestes ;

une course de Valdefresno pour l'oubli (merci, ô belles et dénudées anglo-saxonnes, d'avoir ainsi agrémenté une corrida qui sans votre présence dans les gradins eût été bien triste) ;

une course de Victorino Martín qui nous a fait reprendre espoir en cet élevage chéri, regretter le départ du maestro Pepín et encore une fois apprécier le talent du Cid face à ce bétail ; des Torrealta lamentables (mais qui auront eu le mérite d'inspirer à Javier Conde une déclaration source de franche rigolade, à condition d'aimer rire jaune et l'humour noir) ;

et enfin un après-midi de belles faenas et de grande lidia qui nous fit d'autant plus regretter amèrement de ne pas voir plus souvent des matadors du calibre d'El Juli, de José María Manzanares et, dans une moindre mesure (c'est personnel), Miguel Angel Perera face à de plus piquants adversaires.

Séville 2008, ce fut aussi une nouvelle fois l'occasion de constater, notamment, que le premier tiers est foutu (mises en suerte débonnaires et défaillantes, piques mal placées, carioquées et pompées, peu de poussées sous le fer et pas un seul puyazo au-delà des deux rencontres réglementaires) et que le toreo de capote semble tomber définitivement aux oubliettes. Tout aussi préoccupante, la présentation scandaleuse d'un nombre très important de cornes, y compris, et sans doute même encore davantage chez les élevages réputés sérieux. La palme allant certainement aux taureaux de Palha et Cuadri. On finirait presque par ne plus s'étonner de rien, mais faire cet accablant constat dans une arène de première catégorie du rang de la Maestranza, et ce dans l'indifférence générale, c'est à pleurer. Comme nous nous en faisions la réflexion avec un compagnon du site, même chez nous, un peu partout, il y aurait eu au moins un ou deux péquins perdus au fond des gradins pour hurler leur mécontentement.

Pour les véritables comptes rendus, il faudra attendre la prochaine livraison de la Vieille Dame, à moins que les copains qui préfèrent le stylo à l'appareil photo ne viennent au quite. Pour les galeries, c'est pour bientôt.

Photographies Feria de Abril 2008 © Camposyruedos