29 juillet 2008

Beaucaire, centimètres et vieux Rayas


Sans doute avez-vous déjà lu que sur les six toros de Victorino Martín lidiés à Beaucaire dimanche dernier, quatre ont été piqués à l’aide de piques classiques et deux à l’aide de la désormais fameuse pique andalouse. La doctrine officielle s’est déjà autocongratulée et autopromotionnée en annonçant que les blessures résultant des piques traditionnelles étaient plus importantes que celles occasionnées par les piques andalouses.
Mais voilà, à Camposyruedos, en plus d'être très cons, nous sommes un peu comme saint Thomas, nous aimons bien vérifier. Alors, comme nous n’étions pas dans le desolladero ni aux abattoirs pour mesurer nous-mêmes l’importance des blessures, nous avons remédié à cette absence, certes coupable, par une méthode très traditionnelle mais qui a fait ses preuves, et depuis très longtemps. Nous avons sacrifié sur l'autel de nos exigences une légende de Chateauneuf-du-Pape : un Rayas 1990. Et nous avons pu lire dans son vieux et vénérable dépôt les résultats que voici : la blessure la plus importante de la journée à été occasionnée par... par... par la pique andalouse ! Vous avez bien lu ma bonne dame. La blessure la plus importante, la plus profonde, la plus destructrice de la corrida de Victorino Martín a été occasionnée par une pique AN-DA-LOU-SE !
Non, vous ne rêvez pas, et croyez-moi, le dépôt d’un vieux Rayas ça ne ment jamais, contrairement à d'autres.
Voilà qui tendrait en tout cas à confirmer que l’important résulte plutôt dans la manière dont ont se sert de l’objet, que dans l’objet lui-même... Vous me suivez toujours ma bonne dame ? Etonnant non ?
Nous avouons ignorer comment la doctrine officielle s’est procurée ses propres chiffres étrangement opposés à ceux de notre vieux Rayas. J’espère pour elle qu’elle ne les a pas lus dans le dépôt d’un vieux pinard car il est alors fort à craindre que ça n’ait été qu’une horrible piquette. Une boule de cristal peut-être ? Difficile à dire, car à Camposyruedos nous ne pratiquons pas la méthode de la boule de cristal, uniquement le dépôt d’un vieux Rayas. C’est bien connu, il n’y a que ça qui marche.

Quoi qu’il en soit, nous attendons avec impatience que l’UVTF mette à la disposition du public les chiffres officiels. Espérons que ce ne soit pas dans dix ans, et nous verrons bien alors qui manipule l’information à la manière des plus sectaires des anti-corrida et qui se contente d’annoncer simplement des résultats sans les manipuler en fonction d'intérêts plus ou moins obscurs. Et si notre méthode s’avère être la bonne, nous pèterons un autre Rayas pour fêter ça ! Amen.