17 octobre 2008

1000


"T'as encore oublié ? - Quoi !? - Le 1000ème de CyR !!! Ça fait des jours que t'es censé l'avoir fait !!!" Ça n'a l'air de rien d'être le site taurin en vogue en déconnant la plupart du temps, mais la pression est là. Voilà une bonne année que je connais Solysombra et nous voici déjà presque vieux couple... un ménage à huit en fait !
Voici donc 1000 articles divers et avariés que CyR vous propose depuis 2005. Au fil de ces 1000 "posts", le blog s'est étoffé et le couple SyS-Larrieu a vu quantité de collaborateurs sortir du placard pour se joindre à la fête, apportant chacun sa touche personnelle, joies et colères, photos floues ses écrits sous alcool, ses écrits sans alcool. Ça y est, 1000 articles, voilà l'auto-célébration en marche ! Allons-y gaiement donc... parlons chiffres. CyR, ce sont donc huit collaborateurs, seize yeux (au royaume des talibans, pas de mollah borgne par ici) devant lesquels sont morts des centaines de toros, ce sont des milliers de kilomètres annuels pour les toros au campo et les toros dans l'arène, un budget essence exponentiel (ah ben ça ma p'tite dame !), des dizaines de Berluti et de Pataugas foutues en l'air dans la boue de cercados crados, plus de 10 000 photos ratées par an, un paquet de ganaderías visitées, décrites et évoquées, des heures d'écriture, quelques nuits blanches devant son clavier, une moyenne de six Bacardi Limón (Pepina appelle ça un café...) par tête et par soir en Espagne, d'innombrables subterfuges pour tenter de sauver Yannick de l'Orujo de Hierba, 1,5 kg de mauvais esprit dans chaque jambe, 58 mails échangés en moyenne par jour entre les collaborateurs, quelques centaines d'établissements patiemment visités, recensés, testés, refusés ou approuvés dans le cadre des activités de notre OCT, plus de 35 rateaux authentifiés entre les bodegas nîmoises et les boîtes de Séville, 0 gifle, 1 bon kilo de mollejas à chaque passage à Madrid, quatre épouses délaissées, deux désespérées, six enfants abandonnés, mais aussi, quelques intervenants extérieurs talentueux (Xavier Klein, Ludo, Stive le Gandarien, Marc Delon, Mario Tisné, Hélène Galtier, Laurent Giner, Marc Gérise, je suis sûr que j'en oublie...), un correspondant photographe permanent à Madrid (Manon), a ver con Pepina, un nombre de muletazos sans intérêt endurés sans ciller et dont la limite tend vers l'infini, une paire de jumelles récurrentes, un Jean-PedrO le torO, un indulto (de trop), le soutien inconditionnel de Radio Nacional et de France Musiques, trois passages par Casa Patas, 40 cm de cicatrices sur le corps de José Tomás, 0 cm de réduction sur les puyas, un montòn d'échecs sentimentaux passés et à venir, 41 posts officiellement hors sujet, l'équivalent de la distance terre-lune aller-retour en nombre de centimètres traseros sur l'ensemble des piques vues depuis 2005, deux grammes de diplomatie les jours de faiblesse, une annonce de vente de voiture, même pas à deux doigts d'une nuit avec Emma de Caunes, et une prévision se chiffrant en tonnes pour le courrier d'admiratrices.

Voilà pour les chiffres, c'est ça les ingrédients et les composants de CyR, mais avouons-le, ce blog ne serait qu'un vaste et verbeux sommet de l'onanisme sans ses lecteurs : épiphanie permanente d'amitié, de don de soi, la magie du Net permet de porter chaque jour la bonne nouvelle du toro intègre et de la pique dans le morrillo à tous les foyers francophones et de célébrer ensemble l'avènement de la corne virginale faisant frémir le burladero plus sûrement qu'un marin malgache à l'idée d'une pucelle blonde dans un bordel amstellodamois. Les statistiques le montrent, si Yahvé devait aujourd'hui parler à Abraham de sa descendance, il évoquerait cette fois-ci l'audience du blog plus sûrement que la voute étoilée du ciel de Palestine : anarcho-sympas, marginaux esthétisants, flamencos en quête de duende, journalistes en rade de bonnes photos, patients moines copistes-collistes pour forums privés, femmes lascives avides de sensualité en ligne, le dénominateur commun caractérisant le lecteur du site reste difficile à définir. Qu'il pêche le poisson à mains nues aux Molluques, dirige le monde à New York, se planque dans les zones tribales, récolte le guano au Chili ou qu'il pèle de froid dix mois par an du côté d'Irkoutsk, le lecteur de CyR est avant tout un fidèle, qui se connecte surtout au bureau au lieu de bosser pour essayer de sauver ce qui peut encore l'être de l'économie mondiale. Il n'y a pas de quoi être fier, je vous assure ! Mais qu'à cela ne tienne, j'aimerais m'adresser à vous, non comme globalité à la manière d'un tribun mais pareil à un confident pour chaque paire d'yeux, chaque élément constitutif de cette multitude hétérogène et te dédier ce meuudeste seunnnet, à toi, lecteur :

Toi qui viens ici chercher le réconfort,
Toi, que je sais le coeur las et lourd de remords,
Te voici récompensé de tous tes efforts :
Les champs et les ronds, la vie, les toros, la mort !

En catimini me voici dans tes favoris
Un blog, une éruption ! sans peur, non sans passion
Qui de Pâques au Riz, parle de l'art de Paquirri,
Nourrit l'afición et suscite l'addiction

Des minutes, des heures au mépris des supérieurs
Et des rateros, loin, bien loin du Mundillo !
Tu lis, pleures et déambules, jouisseur et surfeur

Concentrique en quelques clics, le ruedillo
T'absorbe, te chante le champ et ainsi te cueuille
Et demain, Ami, je serai ta page d'accueil !!!

Nota Bene Ce post est en fait le 1001ème, Laurent et son double décimètre n'ayant pas tenu en balançant tout hier... Quelle importance ?