28 octobre 2008

Monty Alexander


Ce qu’il y a de bien avec les concerts de jazz c’est que rien n’est improbable. Tenez, prenez le cas de Monty Alexander. Ce type ne parle peut-être pas à l’oreille des chevaux, encore moins à celle des toros, mais il semble parler à son piano. Et le plus curieux, c’est ce sentiment d’écouter son piano lui répondre. Etonnant.
Du coup, lorsque le trio s’est mis à revisiter cette musique devenue célèbre grâce à une panthère rose, je suis persuadé que personne ne se serait étonné de voir débarquer une panthère.
Un soir d’automne, en pleine semaine, un piano en guise de cheval, un pianiste jamaïcain avec des santiags qui nous joue la panthère rose, un concert à guichets fermés, dans un hangar agricole, en pleine Camargue, ou pas loin. Sur le programme il y avait marqué : Jazz and wine…
Je conçois que ça puisse paraître surprenant comme soirée. Et pourtant, le hangar agricole, plein comme un œuf, était bien là, et le pianiste jamaïcain également, avec son piano. Quand Stéphane Kochoyan est monté sur scène pour annoncer qu’on allait écouter un monstre de pianiste, il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de pas ordinaire. Alors, lorsque Monty Alexander s’est mis à parler à son piano, et que son piano lui a répondu, alors là oui, tout ça est devenu complètement improbable.
http://www.jazzysud.book.fr/