25 juin 2009

Tout le monde il est beau...


Jean Cau dont on vient de rééditer le Sévillanes était l’auteur de cette maxime incombustible : « Aimer les toros, c’est chaque après-midi vers les cinq heures, croire au Père Noël et aller à ses rendez-vous. »

La réussite tauromachique est une rareté, ça ne date pas d’aujourd’hui, et l’aficionado doit avoir la foi pour ne pas se décourager avant que n’arrive le grand soir. Etre aficionado au bout du compte, ce pourrait être aussi une éloge de la lenteur, ou de la rareté. Seulement voilà, la société actuelle n’autorise guère ce genre de fantaisie. Le blog Torear s’est amusé à relever quelques titres de la page de garde du très "Domecqstique" portail bodeguero Mundochoto. Et ça donne ce qui suit, qui se passe de traduction :
- "Prodigio de Ponce y Juli y jaleo de Ferrera" ;
- "José Tomás, faenón, Perera, golpe" ;
- "Magistral Hermoso, que corta un rabo en Soria" ;
- "Triunfo de Perera y atraco a El Juli" ;
- "Ponce indulta a un gran juampedro"...
Quel aficionado pourrait être assez naïf pour avaler tout ceci ? Je ne saurais trop vous demander s’il vaut mieux en rire ou en pleurer. Personnellement, il y a longtemps que j’ai passé mon chemin, et que ma liste de demandes au barbu s'est réduite comme une peau de chagrin.