05 juillet 2009

Sánchez-Fabrés


Las Veguillas (Salamanque), octobre 2008.

Nous sommes presque arrivés au terme de notre voyage campero, la mémoire pleine d'images inédites et le bonheur diffus, en même temps que traversés par ce vague-à-l'âme qui nous saisit chaque fois que nous venons de découvrir, ou redécouvrir, ces élevages dont on a fini par savoir qu'ils demeureront confinés dans les territoires du rêve, de l'imagination et du fantasme. Alors, pour renouer en douceur avec une réalité pas trop brutale, nous décidons de clore nos pérégrinations en empruntant des chemins que des organisateurs originaux ont empruntés aussi. C'est ainsi que nos pas nous guident vers la finca "Pedro-Llen", où Juan Sánchez-Fabrés élève ses coquillas.

Le vent souffle en rafale et semble rendre folles les bêtes enfermées dans leur enclos, que de nombreuses manoeuvres ne parviendront pas à réduire à l'immobilité nécessaire pour les croquer. Ils sont encore jeunes, ces novillos qui viendront vendre leur peau noire sur le sable cérétan. Mais déjà la caste et la fureur de leurs origines est bien palpable. Il faut souhaiter de tout coeur que le choix de cet élevage par l'Association des Aficionados Cérétans (ADAC) sera apprécié par le grand public à sa juste valeur, c'est-à-dire comme l'un des événements les plus intéressants de la saison.

Nous nous interrogions récemment sur ce qui fait, sur ce qui selon nous doit faire la spécificité de cette arène. L'ADAC apporte par ce choix une réponse d'une clarté aveuglante, et c'est une bonne nouvelle. Bien sûr, ceux qui viennent en Vallespir chercher uniquement de gros toros et de longues cornes en seront sans doute pour leurs frais. Puisse la caste des sánchez-fabrés leur démontrer qu'il y a autre chose à y trouver ; autre chose d'à la fois original et authentique.

La fiche consacrée à l'élevage sur Terre de toros, ici & la galerie sur Campos y Ruedos, .