07 septembre 2009

Adieu, ma belle...


Y'avait Marie-paul, y'avait Robert, y'avait Jean-Louis, Bernard, Simone, Martine, et même Christine, un moustachu, deux barbus et quelques chevelus, plus un clébard pommé et quelques puces, des fous, des rêveurs, des idéalistes, des branques et des bourrins, tous étaient là.

A l'image de celui qui a fermé le ban, Mario Tisné, l'ANDA est donc partie tout doucement, sans faire de bruit, à pas de velours, et on ne la voyait pas partir autrement, parce que pendant 30 et quelques balais qu'elle a vécu, elle a toujours avancé comme ça, l'ANDA, et ça n'aura pourtant pas manqué de faire parler d'elle. Elle a fermé les yeux là où elle les avait ouverts quelques années plus tôt, un beau jour d'Aste Nagusia 1976, et ça, les gars y tenaient.

Alors voilà, c'est fait. Adieu les gars, on vous aimait bien. Rendues les armes, perdue la bataille, bon vent le « García Campos » dans sa nouvelle vitrine taurine bilbaína (enfin, j'imagine...). Les autres, ils pourront bien ricaner maintenant, penser ce qu'ils veulent penser et conclure ce qu'ils voudront également. Bref, pour l'heure, l'Association Nationale Des Aficionados a plié boutique, et on se souviendra qu'il faisait chaud, qu'on aurait bien pris un godet et trois cacahuètes si on nous les avait offerts, que ça sentait pas fort l'enthousiasme dans les coeurs fripés et chancelants de ceux qui recevaient l'offrande, mais qu'on a chanté l'hymne brésilien, ce jour-là, que le joyeux arrastre se portait bien, à l'heure du txacoli, que la victorinada de clôture sortit "mouais mouais" mais qu'on a été heureux de se voir, tous autant qu'on était, parce qu'il y a des mecs pour qui l'ANDA, et puis rien d'autre, pour qui l'ANDA, c'était tout ça, pour qui l'ANDA... et puis voilà.