18 avril 2010

Joaquín Vidal, 8 ans déjà


Le dix avril dernier, il y a déjà huit ans, disparaissait Joaquín Vidal.
Personne n’est indispensable sur cette basse terre, mais plus les années passent et plus la pertinence et l'indépendance de cette plume rare nous manquent. Tout a sans doute déjà été dit, écrit. Il y a eu cet hommage de Curro Romero, d’autres encore.
Et puis il y a eu aussi celui d’un autre immense Maestro, Luis Francisco Esplá, que nous ne vous avions pas encore fait partager. C’est donc l’occasion.

Joaquín tuvo la virtud de interesar a los intelectuales por el mundo del toro. Mucha gente a la que no le gustaban como espectáculo leía sus crónicas. Él creó esa complicidad de la que estaba huérfana el toreo. Aunque sólo coincidí con don Joaquín un par de veces, me sentía identificado con él por su escepticismo y recelo hacia el taurino profesional. Su sorna castiza me recordaba a Ramón Gómez de la Serna, incluso escribiendo. Esa pluma voraz captaba y resumía cualquier situación en un par de renglones. Me reí mucho con sus crónicas en las que, sin faltar nunca el respeto a los toreros, era capaz de convertir en jocoso lo que no tenía remedio. Añoraremos mucho su pluma, porque no aburría nunca. Luis Francisco Esplá

Traduction :
Joaquín avait cette vertu de faire s’intéresser les intellectuels au monde des toros. Beaucoup de gens qui n’aimaient pas la tauromachie lisaient ses chroniques. Il était parvenu à tisser ce lien qui faisait défaut au monde des toros. Bien que je ne l’ai croisé qu’une paire de fois, je m’identifiais à lui par ce scepticisme et cette méfiance qu’il éprouvait pour le taurin professionnel. Son ironie castiza ma rappellait Ramón Gómez de la Serna, jusque dans la façon d’écrire. Cette plume vorace captait et résumait en deux lignes n’importe quelle situation. Je riais beaucoup avec ses chroniques dans lesquelles, sans jamais manquer de respect aux toreros, il était capable, grâce à son esprit, d’éclairer une situation des plus quelconque. Cette plume n’ennuyait jamais et elle va nous manquer. Luis Francisco Esplá

Pour ceux qui ne lisent pas la langue de Cervantes, ni celle de Vidal, il y a aujourd’hui cette première traduction d’une vingtaine de chroniques éditée par Les Fondeurs de Briques (3, Esplanade Octave Médale - 81370 Saint-Sulpice /// 05 67 67 55 91 / 06 45 74 69 20 / fondeursdebriques@neuf.fr).


Joaquín Vidal, Chroniques taurines, Les Fondeurs de Briques, 2010, 14 €.

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