09 août 2010

Lassitude


Novillada de Moreno de Silva /// Parentis-en-Born /// Dimanche 8 août 2010

Je n'ai ni le temps ni l'envie de m'étendre, encore moins de faire dans la dentelle — que je sache, ce dimanche, personne ne fit vraiment dans la dentelle... De présentation très correcte (à l'exception de l'encornure gacha du 5e et du 6e laid en tous points), « typique », modérément armés et astifinos (aucune corne n'a éclaté il me semble), les novillos qui portaient le O et le M entrelacés du fer de Moreno de Silva ne cessèrent de piétiner celui tracé au centre de la piste. Attentifs à tout et intransigeants sur la propreté, ils passèrent la tarde à faire le ménage. Encastés Saltillo, ils furent les maîtres du ruedo... sans pour autant se révéler « mangeurs d'hommes ». Certes salement piqués (cela faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de piques rectifiées) et lidiés par des cuadrillas aux abois, abrutis et tués de fort vilaines manières par des novilleros qui le resteront sans doute et qui peuvent s'estimer heureux d'avoir quitté le rond sans une égratignure (!), la déception vint également des problèmes moteurs et des signes de faiblesse (cf. les piques ?) affichés par certains novillos, ainsi que de leur caste par trop civilisée — seul le manso sixième, insuffisamment piqué malgré une sévère première ration, nous gratifia du spectacle du boxeur qui enchaîne et varie les coups sans temps mort, débordant, asphyxiant et humiliant un adversaire repoussé dans les cordes (aplausos).

PS Il est urgentissime que l'organisation investisse dans un panneau annonçant au minimum les n° et nom des novillos.

Image 'Diano', sur la route je ne pensais qu'à toi. Je t'ai attendu mais tu n'es pas venu © François Bruschet