10 octobre 2010

Madrid, 1er juin 2001


La veille ou l’avant-veille nous nous étions ennuyés à Nîmes avec des Victorino Martín, déjà. Tout le monde s’en foutait. Les prévisions pour le lendemain à Madrid étaient aussi délirantes que les prix de la revente.
A La Venencia, huit heures avant la course, Jorge n’avait pas de place. Didier en était assez contrarié. Il ne se doutait pas que cela ne faisait que commencer.
A la porte du desolladero, sept heures avant la course, Adolfo Martín avait la tête des mauvais jours.
— Elle est comment ta course Adolfo ?
Sa moue en disait déjà trop. Je crois bien qu’il a grincé entre ses dents : chica. Il ne s’est pas attardé, déjà trop contrarié. Tout était déjà trop. Tout devait être trop de toute façon, même l’échec en y réfléchissant. Mais sept heures avant la course personne n'y songeait.
Six heures avant la course Jorge avait désormais un sésame et l’ambiance était comme jamais.
Cinq heures avant la course dans les bars de Madrid, la revente délirante. Et il ne serait passé par la tête d’absolument personne qu’expectación pouvait rimer avec decepción, sauf peut-être dans celle de José Tomás. Mais où était José Tomás ?
Vingt minutes après la course Joaquín Vidal décidait de titrer : "José Tomás tiene el mayor fracaso de su vida."