19 février 2011

Nervous breakdown


C’est un fait. Les photographes ne sont pas respectés par ceux qui les utilisent. Il n’y a jamais d’argent pour la photo, pas de budget, jamais de moyens. Plus le temps passe et plus je me dis qu’il n’y a même pas le minimum du moindre début de respect.
Pour le coup, ils sont tous bien en phase. Presse écrite ou Internet, même merde, c’est du pareil au même.
C’est un fait, quotidiennement vérifiable.
Une photo c’est rien, ou pas grand-chose. Et puis d’abord, ça prend quoi de faire une photo ? Eh ! ça prend quoi ?
Clic, clac... appuyer sur un bouton. Et voilà. C’est dans la boîte. Surtout depuis l’apparition du numérique. C’est pire. Chaque médaille a son revers.
Je me suis même entendu dire une fois que le post-traitement des fichiers RAW c’était pour les snobs.
Putain, je suis trop snoooob !
D'ailleurs, je suis tellement snob que, maintenant, je me suis remis à post-traiter des négatifs argentiques. C'est vous dire à quel degré ultime de snobitude nous en sommes à Campos y Ruedos ! Parce que là, quand même, il vaut mieux avoir une petite idée de ce que l'on fait. Sinon ça ne le fait pas.
Pour ceux que ça agace, et même les autres, il existe un blog extra, le blog d’un photographe, un certain Frozen Piglet. Je ne saurais trop vous conseiller de vous y précipiter. C’est délicieusement cynique, trop réaliste et tellement vrai.
Frozen Piglet, il a écrit un post très percutant là-dessus, ça s’appelle « Une heure pas plus ». En fait, il en a écrit plein des posts très percutants sur un tas de sujets.
Allez-y, vous verrez.
Je ne vous en avais pas encore parlé de Monsieur Piglet. Disons que je me le gardais un peu pour moi.
Mais là, aujourd’hui, comme j’ai les abeilles, je vous dis d’y aller, un peu comme une vengeance. Un bras d'honneur à tous les voleurs de photos.
D’ailleurs, tous les directeurs de journaux et les webmasters des mes deux devraient lire Frozen Piglet.
Si je vous fais ma crise d’urticaire aujourd'hui, c’est que je me suis encore fait torpiller une photo.
Evidemment, on ne m’a demandé ni la permission, encore moins si on me devait quelque chose, et on s’est bien dispensé de dire d’où ça venait, où ça avait été... volé. Car c'est du vol.
Il y avait longtemps. Il faut dire que, ras-le-bol aidant, le blog s’ouvre désormais avec l’indication blanc sur noir que les photographies de Campos y Ruedos ne sont pas libres de droit(s), et que donc elles ne peuvent être utilisées sans l’accord des photographes. Et même l'accord écrit, soyons fous !
Ça les aura calmé six mois. Et là on dirait que ça recommence.
J’ai donc envoyé un mail, très poli, au webmaster de mes deux pour lui demander des comptes suite à cette utilisation totalement abusive. Oui, je commence toujours très poli. J’attends la réponse.
Pour illustrer ce post, une gonzesse sur le quai du métro parisien, station Miromesnil. Elle avait des jambes sublimes. Et celle-là, au moins, ils ne me la voleront pas...
A suivre évidemment...