30 mai 2012

Gentil mais un peu con


Un ami des faubourgs nord de Dax, grand connaisseur de la flore intestinale et moustachu, me disait très justement : « Ils feraient bien de faire gaffe, à la fédé !… »

On tentait de s'accorder sur ce concept de « corrida de France », aussi brumeux que nous en cette fin d'après-midi, et l'on arrivait tout de même à la conclusion que, pour la énième fois du week-end, l'organisation vicoise enchaînait les boulettes comme Nadine Morano enfilait les inepties ministérielles — c'est dire s'ils furent productifs. 

En effet, après cette course, que certains virent comme LA course du cycle pendant que les autres la jugeaient chiante comme une nuit dans la banlieue de Charleroi, on énonçait, à haute et claire voix à travers les haut-parleurs, les noms des picadors vainqueurs — puisqu'il s'agit là d'un concours de pique —, puis, à la surprise générale, l'on dénonça publiquement et fièrement que ces vainqueurs ne le furent que parce qu'ils avaient été les uniques à ne pas avoir monté leur pique… « à l'envers » !!! En d'autres termes, les héros du jour n'étaient en fait que les moins tricheurs. Si, si, je vous jure…

De toute évidence, cette « corrida de France » est un concept pas banal pour deux sous. « De quoi me plains-je ? » me direz-vous, alors que je devrais plutôt saluer le geste fort d'un CTV soucieux des choses belles et bien faites en son sein.

En fait, je vous le dis, je ne me plains de rien, mais je souris à l'idée de la gueule du responsable des piques du CTV qui, ce jour-là, par le biais volontaire ou non de son porte-parole, est juste passé pour le « con du jour » ! La morale de cette histoire, c'est qu'à balancer les vérités aussi vertement on passe assurément pour un brave gars fourré à la vertu, mais avec la tête du couillon inutile et incapable de mener à bien sa petite mission. Par chez moi, on l'appelle le « povrot ». 


Photographie Karla Pradet